Des équipes composées d’agents de la Société burkinabè des fibres textiles (SOFITEX) et de l’Union nationale des producteurs de coton du Burkina (UNPC-B) ont sillonné les zones cotonnières du 13 au 18 novembre à la rencontre des producteurs. Comme à l’accoutumée, il était question de faire avec eux le point des difficultés de la campagne précédente, de relever celles de la campagne en cours, leur donner des conseils et envisager sereinement la campagne de commercialisation qui débute. L’équipe n°2 de la Direction de région cotonnière de Bobo-Dioulasso était à Wolonkoto dans le département de Bobo-Dioulasso où elle a échangé avec des producteurs des Sociétés coopératives simplifiées Kréyouma et Faso Djigui. Elle était conduite par Héma Adama et Sako Mamadou.
Campagne 2022-2023
Au titre de la campagne cotonnière 2022-2023, l’unanimité a été faite qu’elle a connu l’apparition des jassides dont les ravages n’ont pas permis d’atteindre les résultats attendus. Engendrant ainsi des pertes, aussi bien pour les producteurs que pour SOFITEX. Mais cette situation n’a pas découragé les producteurs qui se sont engagés pour de nouveaux challenges au cours de la campagne 2023-2024.
Campagne 2023-2024
On a enregistré un engouement des producteurs pour le coton à la campagne 2023-2024. Dans la localité de Wolonkoto, ce sont 352 hectares de prévisions pour 316 hectares mesurées qui ont été emblavés pour une prévision comptage de 272 tonnes avec un rendement moyen de 858 kilogrammes à l’hectare. Alors qu’en 2022-2023, sur une prévision de 412 hectares, on a mesuré 372 hectares pour une production de 172 tonnes pendant que la prévision comptage était de 231 tonnes. Pour ce qui est du département de Bobo-Dioulasso, sur des prévisions de 4 463 hectares, 3 976 ont été emblavés pour une production attendue de 3 241 tonnes avec un rendement moyen de 815 kilo à l’hectare contre 1910 la campagne écoulée avec un rendement de 475 kilo à l’hectare.
Campagne de commercialisation 2023-2024
Abordant la campagne de commercialisation 2023-2024 proprement dite, les membres de l’équipe ont conseillé dans un premier temps aux producteurs de faire les récoltes très vite et de faire sortir le coton à temps pour qu’il puisse être pesé et enlevé rapidement. Ce qui facilite en même temps le paiement rapide. Pour l’installation des marchés il a été formellement indiqué qu’elle doit respecter la distance de 100 mètres au moins des concessions. Quant au coton il doit être entreposé dans un silo construit à cet effet. Ce qui est d’ailleurs exigé par les compagnies d’assurances facilitant ainsi les procédures en cas d’incident.
La qualité du coton est une exigence à la SOFITEX. Aussi, les membres de l’équipe n°2 ont prévenu les producteurs que chaque Groupement doit disposer d’un conseiller qualité qui est chargé de conseiller les membres du Groupement et de veiller sur la qualité de leur coton. En cas de mouillage de coton à l’eau, non seulement le coton sera payé en dernière position, mais il sera classé deuxième choix. En cas de récidive, le fautif sera exclu de la production du coton. En outre, en ce qui concerne le bon suivi de la campagne de commercialisation, les producteurs ont été rassurés qu’un comité de suivi comprenant tous les acteurs impliqués sera mis en place dans chaque localité. Celui-ci va tenir tous les 10 jours des réunions pour évaluer le calendrier d’achat et le programme d’évacuation. L’autre bonne nouvelle, est que la mise en place des intrants débute dès février 2024.
Le moins que l’on puisse dire, est que les producteurs ont reçu de la part des membres de l’équipe des conseils, notamment sur les bonnes pratiques agricoles à adopter en matière de production cotonnière. C’est donc satisfait de cette rencontre que les deux parties se sont quittées. Avec l’espoir de se retrouver le sourire aux lèvres après la commercialisation.
DCRPP/SOFITEX
