L’Association interprofessionnelle de coton du Burkina Faso a tenu son Assemblée générale de préparation de la campagne 2023-2024 le 1^er juillet à son siège à Ouagadougou. Comme d’habitude, elle a annoncé les nouveaux prix de cession des intrants agricoles, fixé les objectifs à atteindre et prévu des mesures d’accompagnement pour la réussite de la campagne. Ces niveaux de prix ont été obtenus grâce entre autres, à des soutiens de l’Etat burkinabè d’un montant de 10 milliards de FCFA et de l’AICB de 1,518 milliards de FCFA. Aussi, les acteurs de la filière ont-ils adressé leur gratitude au gouvernement qui, malgré le contexte d’insécurité a manifesté une fois de plus son soutien à la filière.

En effet, la campagne 2023-2024 intervient dans un contexte toujours dominé au plan national par la crise sécuritaire et au plan international par le conflit entre l’Ukraine et la Russie. Ces deux pays fournissent près de la moitié des besoins mondiaux en engrais minéraux.

Cependant, elle survient à un moment où des insecticides efficaces contre les jassides, proposés par la recherche, ont été approvisionnés, des dispositions et des plans d’actions idoines sont prévues pour mener et réussir la lutte contre les jassides qui constituent une préoccupation majeure chez les acteurs de la filière coton du Burkina Faso et de la sous-région.

Les prix de cession des intrants agricoles dits essentiels pour la culture du coton conventionnel sont fixés comme suit :

Tableau  : Prix de cession des intrants coton conventionnel pour la campagne agricole 2023/2024

Les objectifs de production de la campagne 2023/2024 s’inscrivent en droite ligne des recommandations issues de l’atelier sur la relance durable de la production cotonnière au Burkina Faso. Aussi, tenant donc compte de ces réalités (insécurité, conflit russo-ukrainien), les objectifs de production ont été fixés à 625 000 tonnes de coton graine conventionnel et à 2 400 tonnes pour le coton bio-équitable. Les mesures d’accompagnement vont se traduire par des actions innovantes. Ainsi, un accent particulier sera mis sur l’utilisation de la fumure organique, afin de réduire la dépendance à l’engrais chimique et améliorer par ailleurs la fertilité de nos sols.

Dans le cadre de la lutte contre les jassides, de nouvelles molécules d’insecticides dont l’efficacité a été déjà éprouvée sur des parcelles de coton dans la vallée du Kou seront mises en quantité et à temps à la disposition des cotonculteurs. Des sessions de formation des agents d’appui-conseil et des producteurs seront régulièrement réalisées pour atteindre ces objectifs. Des campagnes médiatiques bien élaborées viendront en renfort pour informer et sensibiliser les producteurs.

L’objectif est de garder débout la culture du coton au Burkina Faso. Et ce, au regard des énormes sacrifices qui sont consentis chaque année et du rôle stratégique du coton dans l’économie des ménages ruraux et du pays tout entier. Courage, persévérance et professionnalisme, telles sont les trois qualités dont les principaux acteurs de la filière, en particulier les cotonculteurs, doivent faire montre au cours de ce nouveau challenge.

Bonne Campagne agricole 2023-2024