Pour leur première année de production, les femmes du Groupement de productrices de coton Dombéni-Séni de Kari ont emblavé 65 hectares et ont fait une production de 71 tonnes, soit un rendement d’un peu plus d’une tonne à l’hectare. Ce samedi 15 février 2025, la Direction de région cotonnière de Houndé dont elles relèvent est allée les encourager alors qu’elles chargeaient leur coton pour son évacuation à l’usine.
« Nous sommes 41 femmes qui avons décidé cette année de nous retrouver au sein du Groupement Dombéni-Séni et de nous consacrer à la production du coton. Il y a des années chacune d’entre nous produisait isolement ; ce qui ne nous permettait pas de bénéficier du soutien et de l’accompagnement de la SOFITEX. Aujourd’hui, nous sommes fières d’avoir réussi le pari que nous comptons poursuivre les années à venir », a expliqué Hakièta Coulibaly, la présidente du Groupement. Cependant, elle reconnait que tout n’a pas été facile, mais avec l’appui et l’accompagnement de SOFITEX, elles ont fait ce qu’elles ont pu, pour obtenir ce niveau de production. Pour les campagnes à venir, elle rassure que si les prix des intrants connaissent une baisse et que le prix du kilogramme de coton graine connait une augmentation, elles feront des records de production, car elles sont conscientes des revenus économiques que leur procure la production du coton.
Hazin Loboué, productrice et trésorière du Groupement abonde dans le même sens. Avec sa coépouse, elles ont emblavé pour cette campagne une superficie de 12 hectares et ont récolté une dizaine de tonnes de coton graine. Avec l’argent qu’elles gagneront, elles comptent investir dans la construction de maisons pour leurs enfants, payer leur scolarité et subvenir aux autres besoins de la famille. Pour les campagnes de production à venir, elles comptent augmenter leur superficie et améliorer le rendement. Pour cela, elles souhaitent que les prix des intrants soient revus à la baisse et que le prix du kilogramme de coton graine connaisse une hausse. Car, ajoute-elle, « le coton est une véritable source de revenus pour nous en ce sens que nous recevons du coup des sommes d’argent assez importante qui nous permettent de faire des réalisations et d’être vraiment autonomes ».
L’autonomisation des femmes du Groupement Dombéni-Séni de Kari a suivi un processus, à en croire Da Sié Serge, Directeur de la Région cotonnière de Houndé. « C’est au regard de leur engagement pour la production du coton que nous avons décidé de les regrouper au sein d’un Groupement de productrices de coton », a expliqué le DRC/Houndé. Mais la SOFITEX ne s’est pas contentée de les regrouper. « Cette année, nous leur avons facilité l’accès aux intrants. La graine par exemple leur a été offerte gracieusement. En plus, elles ont bénéficié de l’accompagnement très rapproché des agents d’appui-conseil sur le terrain », a-t-il ajouté. Tout en souhaitant que d’autres femmes rejoignent le Groupement afin qu’elles soient plus nombreuses à produire le coton, il a rassuré les femmes de Dombéni-Séni que leur argent leur sera payé dès la semaine qui va suivre l’évacuation complète de leur coton. Pour sa part, à l’en croire, la SOFITEX sera constamment aux côtés de toutes les femmes productrices de coton, pour les accompagner non seulement dans la production du coton, mais aussi dans d’autres secteurs comme la formation dans la gestion de leurs revenus.
Comme on peut le constater, la production cotonnière se féminise de plus en plus. Car, en plus de procurer des revenus aux productrices, la production du coton par les femmes est une activité de sociabilisation et de renforcement des liens entre les membres des Groupements et à travers elles, toute la communauté. C’est ce chemin que les femmes de Dombéni-Séni ont emprunt à Kari avec l’espoir que d’autres femmes emboiteront leurs pas.
Direction de la Communication, des Relations Publiques et du Protocole (DCRPP)/SOFITEX
