Le Directeur Général de la Société Burkinabè des Fibres Textiles (SOFITEX), Monsieur Bonossokoun Arsène Gislain SOMDA entouré de ses proches collaborateurs a rencontré ce vendredi, 6 décembre 2024, les transformateurs de graine de coton. L’ordre du jour a consisté à annoncer officiellement le nouveau prix du kilogramme de la graine de coton qui est passé de 90 FCFA la campagne passée à 150 FCFA cette année et les modalités de sa cession aux unités de trituration afin de mettre un terme aux transactions spéculatives entre les triturateurs de même que celles entre un triturateur et un individu ou entre individus.

D’entrée, Monsieur le Directeur Général a situé le contexte difficile depuis les trois dernières campagnes dans lesquelles se fait la production cotonnière. Abandons de parcelles voire du coton dans certaines zones par les producteurs, hausse des prix des intrants (notamment des engrais), inondations des champs, invasion par les ravageurs (jassides), annonces tardives des prix des intrants, aléas pluviométriques (début de saison agricole tardive), diminution de la subvention financière de l’Etat, sont entre autres les difficultés auxquelles ont été confrontée la production cotonnière. Ce qui a eu pour conséquence la baisse de la production. Et qui dit baisse de la production de coton, dit baisse de la quantité de graine.

Curieusement, c’est au même moment que le nombre des unités de trituration de la graine a augmenté (70 unités environ). Ainsi, pour satisfaire la demande de toutes ces unités, il faut une quantité de 1 000 000 de tonnes de coton soit une production de coton de 2 000 000 de tonnes. Alors que ces trois dernières années, la production nationale de coton tourne autour de 350 000 tonnes.

Pour ce qui est des modalités de cession de la graine de coton destinée à l’huilerie, Monsieur le Directeur Général a rassuré que toutes les organisations et les unités non membres de ces organisations seront servies comme d’habitude. Il appartiendra aux groupements de triturateurs de s’organiser en leur sein pour la répartition entre les unités de trituration. Cependant, « celui qui prend la graine pour la triturer et qui la revend verra son unité fermée pour une durée de cinq ans », a prévenu le DG. « Nous voulons mettre fin au désordre qu’il y a eu par le passé. Par conséquent, celui qui sera pris en train de vendre un bon d’achat de graine sera sanctionné », a-t-il insisté.

« Vous jouez un grand rôle pour la souveraineté alimentaire, économique et pour l’emploi des jeunes, malheureusement la SOFITEX ne peut donner que ce qu’elle a », a précisé le Directeur Général. Le projet de répartition de la graine pour cette année est en validation au ministère du Commerce, de l’Industrie et de l’Artisanat. En attendant, les promoteurs des unités de trituration qui n’ont pas été servies la campagne dernière sont invitées à aller enlever leur part de commande, mais au prix de la campagne en cours (soit 150 FCFA le kilogramme). Par contre, ceux qui ne veulent pas peuvent se faire rembourser.

Prenant la parole à leur tour, les transformateurs de la graine de coton ont particulièrement insisté sur l’augmentation du prix de la graine qui aura un impact le prix de revient et par ricochet sur le prix de l’huile. Aussi, souhaitent-ils que l’Etat joue son rôle de régulateur du secteur afin de contenir les prix de l’huile à la consommation. Ils ont, par ailleurs, souhaité désormais, qu’ils soient associés aux campagnes de sensibilisation des producteurs car, sans de production de coton, il n’y a pas de graine de coton qui est la matière première de leurs activités.

Direction de la Communication, des Relations Publiques et du Protocole (DCRPP)/SOFITEX

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