Les membres des 67 Groupements de producteurs de coton (GPC) du centre cotonnier de Lèna dans la Direction de Région Cotonnière (DRC) de Bobo-Dioulasso étaient au rendez-vous, ce 14 juin 2024 à Sogossagasso avec l’équipe de ladite Direction dans le cadre des fora de début de campagne 2024-2025 qui se tiennent du 6 au 16 juin 2024. Bilan de la campagne 2023-2024 et prévisions de la campagne 2024-2025, c’est sur ces deux points que les débats se sont focalisés. Ainsi, du bilan de la campagne 2023-2024, les membres de l’équipe, conduite par Monsieur THIOMBIANO Idrissa, sous la supervision de monsieur Camille BANGRE Directeur de Région Cotonnière de Bobo-Dioulasso, sont revenus sur les difficultés que celle-ci a connues et qui sont principalement le contexte national d’insécurité qui a contraint des producteurs à abandonner les champs, le renchérissement des prix des intrants lié à la conjoncture internationale (guerre russo-ukrainienne), une pluviométrie capricieuse même si l’invasion parasitaire, notamment celle des jassides a été plus ou moins maitrisée avec la mise en place de nouveaux produits de traitement. La conséquence directe de tout cela est l’élévation du taux d’endettement et des impayés internes et externes.

Pour ce qui est de la campagne 2024-2025, elle débute sur de meilleurs auspice avec comme premier élément déterminant l’engagement renouvelé des producteurs à se mobiliser davantage autour de la production de coton et à reconquérir la place de premier pays producteur de coton en Afrique. L’objectif est de produire 595 000 tonnes de coton. Dans la zone SOFIEX, cet objectif est de 450 000 tonnes en hypothèse basse. Le deuxième élément concerne les prix des intrants qui ont connu une baisse significative par rapport à la campagne écoulée. Ce, grâce à la subvention de l’Etat de 10,979 milliards et des sociétés cotonnière d’un montant d’environ 29 milliards de FCFA. Ce qui a permis de fixer les prix de l’engrais NPKSB et de l’urée (46%N) à 18 500 FCFA au lieu de 25 000 FCFA pour le premier et 27 000 FCFA pour le second. Les prix des traitements insecticides et herbicides ont soit diminué soit maintenus à leur ancien niveau. Quant aux prix du coton graine, il est resté inchangé : 325 FCFA pour le kilo du premier choix et 300 FCFA pour le deuxième choix.

 

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Cependant, pour faire de bons rendements et accroitre leurs revenus, le chef et les membres de l’équipe ont fortement recommandé aux producteurs l’utilisation de la fumure organique. Car en plus des engrais chimiques, la fumure organique maintient pendant longtemps l’humidité dans le champ permettant ainsi au cotonnier de croitre et de produire. Une bonne production cotonnière commence par les semis. Aussi, il leur a été conseillé de faire de veiller à respecter les techniques de semis en suivant les conseils des techniciens. Après les semis, l’épandage de l’engrais et les traitements phytosanitaires sont des moments très déterminants si l’on veut faire de bonnes récoltes. Pour ce faire, Monsieur THIOMBIANO Idrissa, Agent technique coton spécialisé (ATCS) a insisté sur le respect de l’itinéraire technique. « Celui qui triche sur l’épandage des engrais et sur les traitements parasitaires récoltera les conséquences en fin de saison », les a-t-il prévenus.

Pour la campagne 2023-2024, le centre cotonnier de Lèna a produit 4010,670 tonnes de coton sur des superficies emblavées de 5785 hectares avec un taux de rendement de 693 kg/hectare et un taux d’endettement de 79%. Pour la campagne qui débute, les superficies prévisionnelles après assainissement des GPC et corrections sont de l’ordre de 5178 hectares avec une production attendue de 4400 tonnes en hypothèse basse et 5178 tonnes en hypothèse haute.

En réactions, les producteurs qui ont pris la parole ont exprimé leur satisfaction suite à la baisse des prix de l’engrais NPKSB et Urée et le maintien des prix d’achat du kilogramme de coton graine. Cependant, ils ont souhaité qu’il leur soit mis à disposition à temps, les insecticides afin qu’ils puissent faire les traitements à bonne date. Par ailleurs, ils ont exprimé le besoin de disposer de certains intrants (Burkina phosphate, compost industriel par exemple) et mieux expliquer leurs avantages sur l’amendement des sols.

Direction de la Communication, des Relations Publiques et du Protocole (DCRPP-SOFITEX)

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