
Elles sont vingt-une membres du Groupement de productrices de coton « Dombéni-Séni » à Kari (Bombi). Alors qu’elles produisaient individuellement dans leurs exploitations, elles ont décidé cette année de se mettre en Groupement de productrices de coton (GPC). Au cours de la campagne 2023-2024, elles ont emblavé 60 hectares et ont produit 56 tonnes de coton graine. Au cours de la campagne qui débute, elles ont décidé d’emblaver 71 hectares et espèrent récolter 80 tonnes de coton. « Si toutes les conditions sont réunies, notamment pluviométriques, nous comptons faire de bons rendements. C’est d’ailleurs pour cette raison que nous nous sommes mises ensemble dans un Groupement », a indiqué Madame Coulibaly Hakienta, la présidente du GPC.
Mais, elle sait que cela ne suffira pas. Aussi, avec l’ensemble des membres de son Groupement, « nous allons suivre scrupuleusement les conseils des agents d’appui-conseil, des semis à la récolte en passant par l’épandage des engrais et le traitement phytosanitaire ». Auparavant, Dame Hakienta, production de coton et les membres de son GPC vont mettre l’accent sur la fumure organique. « Il est vrai que les prix des intrants ont baissé, mais cela ne doit pas être une raison pour ne pas utiliser la fumure organique. Au contraire, nous allons maximiser sur son utilisation pour accroitre les rendements et faire de bonnes affaires », a renchéri la présidente de « Dombéni-Séni ».
« L’argent que nous gagnons nous permet d’être indépendantes financièrement. Ça nous permet de satisfaire nos besoins et même contribuer à la scolarisation de nos enfants », explique Dame Hakienta. « Nous aidons aussi nos époux quand il y a des difficultés dans la famille, parce que ça nous concerne aussi », ajoute-t-elle.
Un engagement bien accueilli par les hommes qui ont toujours été à leurs côtés. « Les femmes ne nous ont jamais abandonnés, pourquoi nous nous allons les abandonner ? Elles ont toujours été à nos côtés dans tous les travaux champêtres. Si aujourd’hui elles décident de produire elles-mêmes, nous devons les accompagner. C’est pourquoi nous soutenons fortement leur engagement dans la production du coton en leur facilitant l’accès à la terre », a soutenu Monsieur Moutuan Bemahoun. Le soutien aux femmes ne se limite pas seulement à ce niveau. Aussi, « nous les aidons dans les labours, dans le traitement des herbicides et des insecticides, de même que pendant le ramassage et la commercialisation », a ajouté Monsieur Moutuan.
Madame Loboué Hazi, productrice de coton est très heureuse de savoir que les prix des intrants, notamment des engrais NPKSB et urée 46%N ont baissé. Mais elle estime que le gouvernement et les sociétés cotonnières pouvaient faire mieux. Qu’à cela ne tienne, elle qui a emblavé 8 hectares pour une production de 8 tonnes l’année dernière compte augmenter sa superficie à 13 hectares et espèrent récolter 15 tonnes de coton.
Pour Monsieur Sié Ousmane, Direction de la région cotonnière (DRC), « il était de notre devoir de venir encourager et soutenir ces braves femmes de Kari qui se sont engagées dans la production du coton. J’ai donné des instructions fermes pour que les agents d’appui-conseil soient constamment à leurs côtés pour les encadrer au quotidien ». Comme quoi, la production du coton n’est plus seulement l’apanage des hommes. Désormais, il faut compter avec les femmes. Comme c’est également le cas à Kona dans le Mouhoun où plusieurs Groupements de productrices de coton sont engagées dans la production du coton.
Direction de la Communication, des Relations Publiques et du Protocole (DCRPP-SOFITEX)






