La traditionnelle conférence de presse de l’Association interprofessionnelle du coton du Burkina (AICB) s’est tenue ce 30 avril 2021 à la Maison du coton sise à Ouaga 2000. Comme à l’accoutumée, il a été question du bilan de la saison écoulée et des décisions prises pour la campagne 2021/2022. Naturellement, la presse n’a pas manqué de poser des questions.

 

L’ AICB a organisé sa conférence de presse annuelle sur le bilan de la campagne écoulée et les décisions prises par son assemblée générale pour gérer la campagne qui s’installe.
Prenant la parole le premier, le président de l’Union nationale des producteurs de coton du Burkina (UNPCB), Bihoun BAMBOU, par ailleurs président de l’AICB, qui a pris la parole pour souhaiter la bienvenue aux participants et pour remercier la presse et le gouvernement pour leur accompagnement constant en faveur de la filière coton. Il a exhorté la presse à soutenir la production cotonnière pour qu’elle aille de l’avant sinon le recul de la production est le recul du Burkina.

A sa suite, c’est le secrétaire général de L’AICB, Louis Yazon YÉ, qui a livré la déclaration liminaire. Mais avant cela, il a demandé une minute de silence à la mémoire de Zoumana WONOGO, ancien correspondant de la Voix de l’Amérique qui a relayé les informations sur la filiere coton, et les autres journalistes burkinabè disparus.
Puis il a donné les informations sur les conclusions de l’assemblée générale statutaire de l’AICB qui s’est tenue le 29 avril autour du bilan de la dernière saison et les décisions sur la campagne qui frappe aux portes.
En ce qui concerne le bilan, il a noté la poursuite de la mise en œuvre des recommandations issues de l’Atelier national de relance durable de la production cotonnière au Burkina tenu du 11 au 13 mars 2019 à Ouagadougou.
Avec un accompagnement consenti par l’État, les prix de cession des intrants agricoles ont été maintenus à leur niveau de la précédente saison.

Néanmoins, la préparation de cette campagne s’est déroulée pendant la survenue de la COVID-19 et la baisse de 25 F CFA/kg sur le prix d’achat du coton graine qui a passé de 165 F CFA/kg à 140 F.
Par ailleurs, d’autres difficultés comme l’approvisionnement des producteurs en intrants agricoles, les retards de livraison et/ou les annulations de commandes de produits de traitements des semences et des herbicides ont également eu un impact négatif sur la production.
À cela, il faut ajouter la désaffection de certains producteurs suite à la réduction du prix d’achat du coton graine, l’exclusion de certains mauvais cotonculteurs pour assainir le fichier, la pluviométrie capricieuse et l’insécurité devenue endémique à l’Est du pays où intervient la Société cotonnière du Gourma (SOCOMA).
Au bilan, ces difficultés ont limité la production de coton conventionnel au niveau national à 491 040 T contre 458 726 T en 2019/2020.
Quant au coton conventionnel et équitable, la production nationale est de 1 573 T.
La production cotonnière nationale totale s’établit donc à 492 613 T pour la campagne 2020/2021, en hausse par rapport aux 460 114 T de 2019/2020.

Pour la campagne 2021-2022 qui démarre, l’AICB est décidée à poursuivre la mise en œuvre des recommandations de l’atelier de mars 2019. Elle intensifiera la formation, la sensibilisation et l’information des producteurs pour plus de professionnalisme, gage de meilleurs rendements au champ.
L’AICB en est d’autant plus convaincue que le prix d’achat du coton graine a été fixé à 270 F CFA/kg de premier choix (un niveau jamais égalé précédemment) et à 245 F CFA/kg de deuxième choix.
Parallèlement, les prix des intrants agricoles ont été maintenus à leurs niveaux de la campagne écoulée, une énième fois. Et, pour la première fois, les prix de cession des intrants agricoles pour le coton biologique et équitable ont été également subventionnés.
Au regard de ces grandes décisions incitatives, fruit d’une subvention de l’État à hauteur de 12 milliards de francs CFA, l’AICB est convaincue qu’un objectif de 627 000 T de coton graine conventionnel est accessible et 2 500 T pour le coton biologique et équitable. Soit un objectif global national de 629 500 T. Si, si “Dieu le Tout-Puissant nous gratifie d’une bonne santé, d’une bonne pluviométrie bien répartie dans le temps et l’espace, nous épargne des affres économiques ainsi que de la pandémie de la Covid-19 et nous aide à surmonter l’insécurité”.

 

Source : Conférence de presse de l'AICB : des mesures fortes pour redonner l'éclat au coton - Les échos du Faso (lesechosdufaso.net)