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Les trois axes prioritaires de mon action à la tête de la SOFITEX

Locomotive de la filière cotonnière et même de la production agricole (le coton nourrit directement et indirectement environ 4 millions de Burkinabè), la Société des fibres textiles du Burkina (SOFITEX) doit jouer pleinement ce rôle. Aussi, ma mission est grande à la tête de la Société. Pour ce faire, mon action sera portée sur trois axes prioritaires.

Accroissement de la production cotonnière

Le premier axe prioritaire est de travailler à l’accroissement continue de la production en dépit de toutes les adversités. Mais, comment y parvenir quand on sait le contexte difficile au plan mondial et national, caractérisé par l’augmentation des prix des matières premières en sus de ceux du transport ? C’est là, le principal défi à relever car, il nous faut non seulement poursuivre les efforts déjà consentis depuis des années, mais surtout introduire de nouvelles bonnes pratiques. Ce, avec l’implication effective et plus forte de tous les acteurs, à quelque niveau qu’ils soient. D’où l’engagement collectif et responsable que nous devons avoir autour de la filière cotonnière.

La digitalisation des flux financiers

Davantage convaincu que nous pouvons effectivement, tous ensemble, accroitre la production cotonnière, il me semble important d’envisager très rapidement la digitalisation des flux financiers en vue d’une plus grande maitrise des charges. Ce qui permettra d’amélioration considérablement la gouvernance financière de la Société. Et ce, conformément aux nouvelles orientations des autorités de notre pays : refonder la gouvernance. C’est le deuxième axe prioritaire de notre action.

Le rajeunissement du personnel

Le troisième axe prioritaire consiste au rajeunissement du personnel. Car, pour relever les défis sus-mentionnés, il nous faut nécessairement des compétences nouvelles afin de renforcer davantage celles qui existent déjà. Ces compétences ou encore « ces Têtes rares », il nous faut aller les chercher partout où elles se trouvent. Je reste convaincu que l’accroissement de la production cotonnière, la refondation de la gouvernance nécessitent une nouvelle façon de faire.

Aussi, voudrais-je engager la responsabilité de tous les acteurs de la filière cotonnière (producteurs, personnel de SOFITEX, partenaires sociaux, transformateurs et transporteurs…) à se mettre en ordre de bataille pour relever les défis de la production cotonnière dans notre pays. D’autres l’ont fait avant nous. Nous avons l’obligation d’en faire davantage. Pour les générations suivantes et pour notre pays.

Boubacar Sidiki Babilé SEYE

Directeur Général de SOFITEX

Le coton a toujours été un élément de l’assolement des exploitations paysannes afin de satisfaire aux besoins domestiques de cotonnade. Cependant, les besoins industriels nés de la colonisation ont amené à élaborer des politiques afin de promouvoir le développement de cette culture de rente. C’est ainsi que la Compagnie Française pour le Développement des Textiles (CFDT) s’est installée en Haute-Volta afin d’organiser au mieux  la culture du coton qui, jusqu'alors était cultivé de façon traditionnelle.

La Société Burkinabè des Fibres Textiles "SOFITEX" tire donc son origine de la Compagnie Française pour le Développement des Fibres Textiles.
Cette compagnie avait pour mission la promotion du développement de la production cotonnière en Afrique francophone et Madagascar.

A partir de 1919, Bobo-Dioulasso abrita la Direction Régionale d'Afrique occidentale. Dès lors, la CFDT mena ses activités au Cameroun, à Madagascar, au Maroc, au Sénégal, en République Centrafricaine et également en Haute Volta à l'époque.

Avec l'indépendance, la plupart des pays devinrent autonomes vis-à-vis de la Direction Régionale de Bobo-Dioulasso et nationalisèrent leurs sociétés cotonnières.

En ce qui concerne la Haute-Volta, elle opta pour une phase de transition et créa avec la CFDT  l'Association "Haute-Volta - CFDT qui dura de 1970 à 1979.

C’est ainsi que le 20 Juin 1979, le Gouvernement voltaïque prit son autonomie et créa la Société Voltaïque des Fibres Textiles avec un capital d’un milliard cent million de franc CFA (1 100 000 000 FCFA) réparti entre :

  • Etat Voltaïque : 55 %
  • CFDT : 44 %
  • Privés Voltaïques : 1 %

En 1981, suite à l'implantation de l'usine de Dédougou et de certains aménagements, le capital est passé à 2 200 000 000 FCFA avec la nouvelle répartition suivante :

  • Etat Voltaïque : 63,66 %
  • CFDT : 35,34 %
  • Privés Voltaïques : 1 %

En 1984, la Haute-Volta changea de nom et devint le Burkina Faso ; alors la Société Voltaïque des Fibres Textiles changea aussi de nom et devint la Société Burkinabè des Fibres Textiles en abrégé ‘’SOFITEX’’ avec un nouveau capital de quatre milliards de Franc CFA (4 400 000 000 FCFA) réparti comme suit :

  • Etat Burkinabè : 65 %
  • CFDT : 34 %
  • Privés Burkinabè : 1 %

Avec l’entrée des producteurs (UNPCB) dans le capital en 1999 (cf Conseil d’Administration du 15 juin 1999), le capital est désormais réparti comme suit :

  • Etat Burkinabè : 35 %
  • DAGRIS (ex-CFDT) : 34 %
  • Union Nationale des Producteurs du Coton du Burkina : 30 %
  • Privés Burkinabè (BIB et BICIA-B) : 1 %

Suite à la pression des investisseurs tels que la Banque Mondiale et le Fonds Monétaire International, la SOFITEX perdra le monopole en 2004 ; ce qui a conduit à la libéralisation de la filière cotonnière. Le pays est donc subdivisé en trois (3) grandes zones de production cotonnière :

  • l’Ouest et le Sud du pays exploité par la SOFITEX (80 %) ;
  • Le Centre du pays exploité par des entrepreneurs burkinabé sous la dénomination de FASO COTON ;
  • L’Est du pays exploité par GEOCOTON et porte la dénomination de SOCOMA (Société Cotonnière du Gourma).

Avec la libéralisation de la filière cotonnière et suite aux problèmes de subvention et des cours mondiaux de coton, la SOFITEX a revu son capital à la hausse pour un montant de 38,628 milliards FCFA en 2007.

En vue de se conformer aux textes de l’OHADA au niveau des capitaux propres de la  SOFITEX lors de l’Assemblée Générale Extraordinaire du 30 avril 2012, la société a décidé de réduire son capital à 19 528 000 FCFA.

Elle est placée sous la tutelle du Ministère du Commerce de l’Industrie et de l’Artisanat (MCIA).

-Approvisionnements des producteurs en intrants coton et appui-conseil.

-Achat, transport et égrenage du coton graine.

-Commercialisation de la fibre et des co-produits.

-Aide et contribution au développement de la culture cotonnière et des cultures associées par son appui technique, ses services et sa participation au financement des mesures nécessaires à la recherche et au développement de la production cotonnière.

-Promotion directe des fibres textiles et du label coton burkinabé.